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Les importations algériennes en proie à des difficultés liées à la rétention abusive des containers

De tous les pays du bassin méditerranéen, l’Algérie est à ce jour le pays de destination qui revient le plus cher en terme de coût d’opération. Ralentissant de fait son attractivité pour les échanges commerciaux.

La raison principale invoquée est le manque de modernisation des infrastructures portuaires existantes. En effet, beaucoup de containers qui arrivent en Algérie mettent beaucoup de temps à être dépotés puis restitués, entraînant des coûts de détention très élevés qui ralentissent les échanges. Le manque de rotation des containers restitués entraîne donc un surcoût auprès des différents acteurs concernés par les importations.

Pour le ministre des transports Lazhar Hani, les surestaries sont un réel fléau qui représente un coût en 2019 avoisinant les 10 milliards de dinars, pour un taux d’importation pourtant très faible. Il a ainsi été décidé que les containers dont la détention dépasse 30 jours, subiront une amende graduelle jusqu’à restitution effective, s’ajoutant donc aux frais initiaux de détentions.

Ces mesures ont été mises en place dans le but de réduire la facture au niveau de ces frais, mais aussi inciter les importateurs à jouer le jeu et ne plus laisser trainer les dépotages et restitutions, impactant de fait toute la chaîne logistique.

Néanmoins, il faut également temporiser les raisons de ces lenteurs qui ne sont pas uniquement dues à un souci de détention. La vétusté des infrastructures temporaires des ports algériens a un réel impact sur les délais de restitutions des boîtes. De plus, l’administration algérienne, couplée aux établissements bancaires qui participent grandement aux différentes opérations via des crédits documentaires par exemple, ralentissent considérablement les opérations.

Le principal risque, comme nous l’évoquions plus haut, c’est que tous ces paramètres font baisser l’attractivité du pays en terme d’importation, effrayant beaucoup d’entreprises qui préfèreront un pays mieux structuré et moins lourd administrativement pour créer des échanges commerciaux.

Il est donc nécessaire, en plus des mesures restrictives sur les détentions abusives de containers, de moderniser les infrastructures portuaires ainsi que les procédures administratives encore trop lourdes et parfois décourageantes.

C’est donc un effort global et de tous les acteurs de la filière algérienne qui doit être entrepris, et cette première étape initiée par le ministre des transports raisonne comme la cloche de départ d’un futur renouveau de l’import algérien dans le bassin méditerranéen. La création d’un conseil national de facilitation des échanges économiques, proposé tout récemment, devrait permettre ce renouveau par le biais de mécanismes formels et contraignants pour ainsi créer une meilleure synergie entre les différents acteurs du commerce extérieur.

Sources : Maghreb Emergent / Algérie-eco / Elwatan


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