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DOM TOM : la crise de la supply chain et ses conséquences sur le recyclage

Le recyclage est devenu un secteur clé pour de nombreux pays. Si auparavant les déchets étaient majoritairement déposés sans aucun traitement dans diverses zones du globe, l’heure est désormais au recyclage et de très nombreuses filières se sont créées pour développer une demande désormais croissante dans ce domaine.

De nombreuses filières de recyclage se sont mises en place partout dans le monde afin de répondre aux besoins sans cesse croissants des industries et aux besoins de réutilisation des matières premières. Le cas du recyclage touche donc toutes les zones du globe, et les endroits les plus isolés ne sont pas en reste. C’est le cas notamment des territoires d’Outre-mer, dont la Réunion qui, faute de structures à disposition, doit exporter ses déchets vers l’Europe en vue d’un recyclage.


Du rififi pour le recyclage réunionnais

Les récents événements en mer Rouge ont mis à mal toute l’organisation de la supply chain. Avec les actions coup de poing des rebelles Houthis, de nombreux armateurs ont décidé de renoncer au passage par le canal de Suez pourtant indispensable pour le transport maritime. Cet ouvrage long de plus de 190km permet d’éviter un énorme détour par le cap de Bonne Espérance pour rejoindre la mer Méditerranée, un canal vital qui permet ainsi d’acheminer de la marchandise en un temps réduit et avec un coût proche de celui du passage par la pointe sud-africaine.

A la Réunion, la société Cyclea voit défiler d’énormes quantités de déchets, préalablement triés pour être ensuite exportés vers l’Europe. Ne disposant pas de structure locale, la société doit acheminer ces déchets à l’extérieur, ce qui n’est pas sans conséquence lorsque le canal est bloqué. Certes, les déchets ne sont pas immobilisés à quai comme ce fut le cas lors des périodes de confinement du COVID, mais avec un canal de Suez impraticable, ce sont des exportations avec des délais à rallonge et des coûts en forte augmentation qui sont subis par l’entreprise.

Conséquence du conflit dans le golfe d’Aden, la rotation des navires est moins nombreuse. De fait, si le territoire d’Outre-mer voyait passer chaque mois 2 à 3 bateaux, il ne voit désormais que un seul navire, voire deux dans le meilleur des cas, créant ainsi une congestion à quai des déchets tandis que la consommation des ménages, et donc la création de déchets, ne faiblit pas. Cyclea a dans un premier temps décidé d’acheminer une partie des déchets coincés à quai sur des ports tiers, comme Durban par exemple. Mais ces ports se sont rapidement retrouvés saturés à leur tour, laissant l’entreprise en plein désarroi.

Les délais initiaux de 45 jours ont désormais doublé avec une rotation de navire réduite à son strict minimum, sans oublier les surcoûts qui ne sont pas sans conséquences pour l’activité, d’autant que les DOM TOM, notamment les territoires les plus isolés, présentent un coût de la vie beaucoup plus important qu’en métropole.


Un territoire ultra dépendant du trafic maritime

La Réunion est très dépendante de la supply chain maritime. Elle importe près de 95% de ses marchandises par le biais du trafic maritime, qui passe majoritairement par Suez. Selon la CCIR, la Chambre de Commerce et d’Industrie Réunionnaise, les importations proviennent à 73% d’Europe, et donc par le fameux ouvrage égyptien aujourd’hui mis à mal par les rebelles Houthis.

Si la filière du recyclage est touchée, les marchandises importées par l’île le sont aussi, avec pour conséquence la hausse du prix du transport accompagné d’un allongement des délais faisant craindre des pénuries.

Sa situation géographique, tout comme celle de l’île Maurice, elle aussi touchée de la même manière car voisine proche, rend la situation d’autant plus compliquée que ces deux territoires ne peuvent dépendre d’autres pays proches pour certaines marchandises. Au contraire de la Guadeloupe ou encore la Martinique situées au sortir de l’océan Atlantique et n’ayant pas à subir la contrainte de goulets d’étranglements du transport et pouvant le cas échéant se rabattre sur le continent américain en cas de souci sur le continent européen.

Une situation très impactante pour le territoire d’Outre-mer qui subit de plein fouet la crise économique et maintenant logistique. Fin 2023, un navire a chargé à son bord près de 3 700 tonnes de déchets, majoritairement dangereux, en vue d’un recyclage en bonne et due forme. Ce chargement particulier, financé par le privé, a déjà eu lieu une première fois en 2022, une aubaine pour l’île, qui a pu cette fois-ci et compte tenu des circonstances, inclure dans le chargement une petite quantité de déchets non-toxiques à bord histoire de désengorger quelque peu les quais. Malgré tout, ceci était ce qu’on peut qualifier de “one shot” et il faut désormais prendre son mal en patience car le conflit en mer Rouge n’est pour le moment pas sur le point de se terminer tant la situation géopolitique sur place reste très tendue.

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