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Zoom sur la Chine : Episode 1 - La population chinoise baisse, quelles conséquences ?

Véritable usine du monde, la Chine a longtemps été aussi considérée comme l’endroit le plus peuplé de la Terre. Mais les choses semblent changer radicalement depuis quelque temps dans l’Empire du Milieu.


Un déclin continu

La Chine connait un véritable déclin démographique depuis de nombreuses années. Depuis 7 ans le nombre de naissance baisse en continu, faisant du pays l’un de ceux ayant le plus bas taux de fertilité en 2022 (1,09 enfant par femme). Le nombre de morts dépasse le nombre des naissances et, en sus de ce repli démographique, l’Inde, grand concurrent commercial, voit sa population dépasser celle de la Chine avec 1,43 milliards d’individus contre 1,41 milliards pour la Chine.

Ce déclin est en grande partie dû à la politique de l’enfant unique pratiquée de 1980 à 2015. Les couples devaient se limiter à 1 enfant unique, puis en 2015 le gouvernement a revu sa copie et passé la limite à 2 puis 3 enfants. Il était déjà trop tard et le déclin démographique a commencé à s’imposer au pays. Rappelons que, faute d’avoir recours à l’immigration, il faudra plus de 20 ans à une politique nataliste pour produire ses éventuels premiers résultats.


Une population qui vieillit

Conséquence de la baisse de la natalité, le vieillissement de la population. La population active chinoise diminue peu à peu et elle épargne énormément pour pouvoir vieillir décemment faute de protections sociales suffisantes. La Chine fait face à une baisse évidente de ses activités, une baisse des investissements assortie d’une baisse de consommation, poussant le gouvernement à se tourner vers d’autres leviers pour maintenir le cap.

Cette baisse de main d'œuvre fait les beaux jours de l’Inde qui récupère peu à peu des parts de marché à son voisin asiatique. Avec cette baisse de la natalité, difficile pour les Chinois d’inverser la tendance, notamment avec un déséquilibre homme / femme important : à cause des générations d’avortements sélectifs, le nombre d’hommes est devenu très supérieur à celui des femmes, et cela se compte en millions de personnes.


Les mœurs changent

Autre conséquence notable de cette baisse des natalités, l’apparition d’une génération qui ne veut plus désormais se tuer à la tâche comme pouvaient le faire leurs parents dans un climat de réussite sociale par le travail. Les campagnes très patriarcales du gouvernement pour “réarmer” démographiquement le pays n’ont pas convaincu et les nouvelles générations voient de moins en moins l'intérêt de faire des enfants. De plus, avec les mœurs sociales chinoises couplées aux difficultés financières liées à l’inflation, les couples se forment et emménagent beaucoup moins vite.

En Chine, les us et coutumes demeurent très traditionalistes. Pour fonder une famille, l’un des usages veut qu’un couple soit propriétaire de sa maison pour ensuite pouvoir se marier.

La spéculation immobilière, les crises sanitaires depuis 2020, la hausse des coûts, des salaires qui ne suivent pas poussent les jeunes à rester plus longtemps chez leurs parents.

Les jeunes quittent ainsi le foyer parental plus tard, les couples se forment moins ou le font tardivement, et nombreux sont ceux qui ne désirent pas forcément avoir plusieurs enfants, voire qui ne souhaitent pas du tout en avoir. On le voit, cette tendance très générationnelle renforce un attentisme que l’on constate aussi dans l’immobilier, notamment dans l’acquisition de logements neufs qui peinent à sortir de terre ou à se vendre une fois construits. Un marché du BTP et donc de l’immobilier considérablement ralenti en Chine mais aussi au niveau mondial.

Le gouvernement chinois, face aux faillites de promoteurs et aux risques de voir son PIB impacté par la crise, tente de sauver le secteur en aidant ces fameux promoteurs. La récente faillite du géant Evergrande a retenti comme un coup de tonnerre tant la faillite immobilière chinoise présage d’une bulle spéculative sur le point d’éclater.


Une trop grande confiance en l’immobilier ?

La Chine a dû revoir maintes fois à la baisse ses ambitions de croissance, avec un taux de chômage qui progresse et des exportations en baisse. Le pays se rabat sur son joker : l’immobilier. Il faut dire que l’immobilier a longtemps été considéré comme l’un des principaux moteurs de l’économie chinoise avec près d’un tiers du PIB consacré à ce seul secteur. A titre de comparaison, les USA sont à 17% et la France à 11%, des taux plus logiques et sécurisés là où la Chine, elle, semble mettre tous ses œufs dans un même panier.

Après une trentaine d'années de hausse permanente, l’immobilier chinois est en train de s’écrouler comme un château de cartes, avec des conséquences néfastes pour le pays qui se voit désormais affaibli et même concurrencé par ses voisins indien et sud-asiatiques.

La Chine fait donc face à un défi de taille, parvenir à redresser la barre démographiquement tout en évitant de faire exploser son secteur immobilier. Un challenge d’autant plus compliqué que la population chinoise, et notamment les classes moyennes qui sont l’un des maillons forts de la population active et de l’économie du pays, sont en train de subir de plein fouet la crise. Cet impact ne sera malheureusement pas sans conséquences. C’est ce que nous verrons dans l’épisode 2 de notre triptyque consacré à la Chine : Les classes moyennes chinoises dans la tourmente.

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