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Panama à sec : quelles solutions sont envisagées ?

L’une des plus importantes infrastructures maritimes élaborées par l'homme est mise à mal par le réchauffement climatique. Si les périodes de sécheresse sont un fait régulier pour certaines régions du globe, le réchauffement climatique a entraîné une multiplication de phénomènes de ce type et, ce, parfois dans des zones qui ne sont habituellement pas concernées par de tels aléas climatiques.

Le canal de Panama vit une véritable tourmente depuis des mois avec un niveau au plus bas empêchant la circulation des plus gros navires, ce qui a pour conséquence une forte diminution du trafic avec l’impact économique que l’on connaît pour Panama, mais aussi un détour des navires avec comme conséquences une hausse tarifaire importante, une surconsommation de carburant (ce qui n’arrange pas la situation écologique actuelle) et enfin un rallongement des délais car, comme en Europe, les ports doivent s’attendre à une concomitance soudaine de navires prêts à faire escale.

Si le canal de Suez est bloqué à cause d’un conflit armé et de vives tensions géopolitiques, il n’a nul besoin de se réinventer ou d’aménager des solutions pour reprendre une activité normale. Il n’a finalement besoin que de l’intervention des forces armées pour sécuriser le golfe d’Aden. Or, pour Panama, le problème est plus grave car le phénomène de sécheresse actuel tend à se reproduire régulièrement et les autorités n’ont pas anticipé les choses malgré les nombreuses alertes émises par la communauté scientifique depuis des années.

Avec la facilitation du transport de près de 6% des matières premières et de produits de près de 160 pays, sans compter le trafic de containers en provenance des USA, le canal voit défiler chaque année environ 12 000 navires sur ses eaux. Les eaux étant de plus en plus basses, les navires ne circulent plus, ou tout du moins ils circulent allégés de milliers de tonnes de marchandises, entraînant une véritable perte économique pour l'État panaméen. Des solutions sont donc actuellement à l’étude.

L’une d’entre elles consisterait à libérer l’eau d’un réservoir secondaire, un lac artificiel appelé lac Alajuela. La libération de cette eau permettrait de faire remonter le niveau du canal. Mais cette solution ne résout pas la sécheresse : si les eaux remontent, elles pourraient permettre une circulation des navires mais sur une durée très courte car la sécheresse qui persiste va forcément faire baisser de nouveaux les eaux.

Autre solution : endiguer des rivières et percer des tunnels pour acheminer l’eau douce afin de remplir les réservoirs pour pérenniser les approvisionnements en eau sur les prochaines années. Une solution qui coûterait près de 2 milliards de dollars sur environ 6 années de travaux avec en amont la nécessité d’une approbation par le Congrès, qui risque de passer difficilement étant donné que cette solution met en péril les terres de très nombreux agriculteurs.

Enfin, les deux dernières solutions envisagées, cette fois-ci plus originales, dont la première consiste en la création d’un lac artificiel afin réguler l’eau du canal, un lac qui viendrait donc en complément du lac Alajuela et qui permettrait de maintenir le canal à niveau durable. Et pour la dernière solution envisagée, il s’agirait ni plus ni moins que d’ensemencer les nuages afin de provoquer des précipitations, une technique connue et déjà mise en place dans de nombreux pays, mais qui a de très nombreux effets négatifs sur la faune et la flore locale, y compris sur les humains. Il s’agirait donc de trouver une solution d’ensemencement efficace et sans aucun impact environnemental, ce qui n’existe pas encore pour le moment.

La problématique majeure pour Panama reste donc que, bien que des solutions soient techniquement possibles, leur mise en place peut prendre des années. Durant ce laps de temps, il sera très difficile de rentabiliser les infrastructures, tandis que les navires choisiront d’autres alternatives, soit un détour par le cap Horn ou bien par des zones comme le Mexique qui proposent d’ores et déjà des alternatives de corridors interocéaniques dont la mise en place pourrait se révéler beaucoup plus rapide que les travaux d’aménagement du canal de Panama.

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