Le transport maritime international en 2024 a connu consécutivement l’effondrement des taux de fret et leur remontée soudaine, conséquence des troubles en mer Rouge.

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Une courbe en U bien inattendue !

Il y a un an, les compagnies maritimes anticipaient des résultats financiers en chute, avec en particulier des taux Asie-Europe abyssaux à fin 2023. Mais les événements en mer Rouge qui ont contraint les opérateurs maritimes à dérouter leurs navires par le cap de Bonne-Espérance a généré une tension inattendue sur les marchés qui a permis la remontée de ces taux de fret, après une année 2023 maussade.

Intégration miraculeuse des nouvelles capacités de transport

Ce changement de cap des navires vers l’Afrique du Sud a eu lieu au moment le plus opportun pour les compagnies en leur permettant de mettre en opération et d’amortir les nouvelles capacités commandées pendant la période de fièvre acheteuse du post-Covid. La demande en 2024 a cru de 7% alors que les capacités de transport n’augmentaient que de 3% du fait de l’allongement du transit.

Dans le même temps, il est à noter que l’année 2024 a été marquée par un des taux de réforme de navires parmi les plus faibles de l’histoire maritime récente.

Des taux de fret à géographie variable

Cet allongement des routes maritimes a créé une tension suffisante sur le marché pour que les taux de fret se maintiennent à un niveau élevé pendant la majeure partie de l’année. A partir de septembre, on constate une légère érosion de ces taux, quand le passage par le cap de Bonne-Espérance devient la norme et que la demande faiblit.

Sur le trade Asie-Europe, les porte-containers restent difficiles à remplir et les compagnies maritimes ont dû s’adapter à une demande des plus faibles.

Quand en parallèle, sur l’axe transpacifique, alors que les taux avaient tendance à redescendre sur le dernier trimestre, l’annonce potentielle de la hausse des droits de douane par la future administration Trump a donné un coup de fouet anticipatif à la demande américaine, faisant repartir les taux de fret à la hausse. Un effet inflationniste peut-être très provisoire…