Cela n’aura échappé à personne : la coupe du monde 2022 au Qatar a débuté il y a quelques jours maintenant. Bien que suscitant de très nombreuses polémiques, l'événement se déroule malgré les critiques et les équipes jouent à fond la compétition.

Tout récemment a eu lieu un match opposant la France au Danemark, match remporté par les Bleus sur un score de 2 à 1. Ce match s’est déroulé dans le stade 974 de Doha, un stade atypique puisqu’il est constitué de 974 containers pour une capacité d’accueil de près de 40 000 personnes !

Malgré l’énorme polémique portant sur les aspects écologiques et humains concernant la construction des stades liés à l'événement, ce stade-ci a la particularité de présenter plus de cohérence par rapport aux enjeux environnementaux. En effet, disposer d’un stade entièrement composé de containers permet à celui-ci d’être modulable et réutilisable, une construction éphémère qui peut servir à d’autres applications postérieures à la coupe du monde.

Soulignons également qu’il est le seul stade à ne pas disposer d’une climatisation : il n’est ventilé que par voies naturelles, un OVNI écologique au milieu des autres stades énergivores et en totale contradiction avec les prises de conscience environnementale. Si au départ, une climatisation était envisagée, le Qatar a préféré jouer le jeu de “l’écologie” en misant sur un système de ventilation non polluant, histoire de montrer une certaine image verdie pour cette structure unique au monde.

Nous avions évoqué ce stade lors d’une précédente actualité alors que celui-ci était en fin de construction. Il y était notamment abordé l’idée qu’à la fin de la compétition, ce bâtiment serait entièrement démonté puis déplacé pour être installé ailleurs. Aux dernières informations, la Tunisie serait en lice pour remporter l’arrivée du stade sur son territoire. L’idée maîtresse étant de fournir ce stade à un pays dont les infrastructures sportives manquent ou sont en piteux état.

Le stade 974 en est donc désormais à sa 3ème compétition et le dernier match des Bleus s’est joué sous un “petit” 25 degrés, une température relativement agréable quand on connaît les pics de chaleur dans la région.

A la place de ce stade, un quartier d’affaires devrait être érigé. Si le traitement de la question écologique reste ambigu (pollution liée à la construction du quartier à la place du stade, transport des containers après la compétition, etc…), cette infrastructure démontre que le container présente de réels avantages en terme de modularité et de transportabilité avec des éléments, comme ici dans un contexte sportif, qui pourront ensuite être démantelés et transportés dans des zones où ils seront réemployés.

Combien de constructions liées à des compétitions sportives telles que les jeux olympiques sont devenues après coup des zones délaissées ? Il y a fort à parier que le container sera de plus en plus considéré comme un matériau idéal pour l’érection en un temps limité de constructions temporaires !