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La crise sanitaire et son impact sur le cours de l’acier

Matière première essentielle dans bon nombre d’industries, l’acier est en train de connaître une flambée des prix sans précédent depuis 2008. La crise sanitaire couplée au contexte géopolitique a créé des tensions sur les marchés qui affectent une grande quantité de secteurs et de matières premières.


Une hausse significative du prix de l’acier

Nous avions évoqué il y a peu l’influence de la crise sanitaire sur les prix des containers. Nous avons pu constater que la Chine était en pénurie de conteneurs tandis que les compagnies maritimes tentaient de sauver les meubles par le biais de stratagèmes à court terme qui ont suscité la grogne de nombreux professionnels du secteur tels que les sociétés de transit.

Autre produit touché par ce type de crise, l’acier, qui connait à ce jour une flambée de son prix malgré un espoir de stabilisation sur la fin de l’année 2020.

L’acier connaît une relative stabilisation de ses prix jusqu'au printemps 2020. Cependant, COVID19 oblige, l’industrie et l’approvisionnement se sont retrouvés chamboulés par les diverses mesures sanitaires prises partout dans le monde.

En effet, la mise à l’arrêt de nombreuses usines, ainsi que des hauts-fourneaux a entraîné une baisse de production et donc de volumes imprévus. On aurait pu croire que l'arrêt des usines se fournissant en acier et l'arrêt des hauts fourneaux entraînerait une stabilisation des stocks, la reprise s’effectuant simultanément, et que ne se créerait pas d'écart offre/demande, or c’était une erreur. De plus, la stratégie du “juste à temps” largement répandue au sein des usines de production a entraîné des pénuries immédiates et donc un défaut d’anticipation face à une crise elle-même imprévisible.

Le souci majeur est que la crise sanitaire n’a pas été traitée partout de la même manière, des usines ont fermé leurs portes quand d’autres sont restées ouvertes ce qui a entraîné des déséquilibres entre l’offre et la demande. Ce déséquilibre persiste encore en 2021 face à une crise qui n’est toujours pas résorbée.

Outre les causes que l’on connaît, certains industriels dépendants fortement de l’acier dénoncent une possible entente entre certains fournisseurs pour profiter de la hausse créée par la crise, pour l’amplifier artificiellement afin de maximiser les profits face à des clients pris à la gorge du fait de la rareté des matières après les multiples arrêts de hauts-fourneaux.

Ce n’est pas la première fois que des accusations de spéculations sur des hausses de tarifs sont proférées, d’autres secteurs ont par le passé, mais aussi tout récemment, mis en accusation des fournisseurs de profiter de la situation pour générer du profit à court terme.


Quelles conséquences ?

Une baisse de volume disponible de la matière première entraîne un effet mécanique d’augmentation des tarifs de celle-ci auprès des acheteurs. Ceci entraîne par corollaire une augmentation du coût de production qui impacte le consommateur final du produit usiné par n’importe quel fabricant de produit nécessitant cette matière première. Ceci est valable également pour les containers qui sont fabriqués à partir d’acier Corten.

Une augmentation de l’acier aura donc, pour notre secteur d’activité, une conséquence financière à ne pas négliger sur les nouvelles productions. Si celui-ci augmente, cela augmentera de fait le prix des conteneurs maritimes qui sortiront des usines, et donc le prix des transports maritimes étant donné que les compagnies qui sont les principaux acheteurs, devront assurer la rentabilité de leurs investissements à tout prix.

Dans le cadre de notre activité de transformation de containers, forte consommatrice de différents types d’acier, ces hausses tarifaires commencent à se faire sérieusement sentir.

On assiste donc à un total déséquilibre du marché qui risque fort d’impacter toute une chaîne commerciale jusqu’au client final. Ce type de déséquilibre n’est pas inhérent à l’acier, il peut l’être pour toutes les autres matières premières. Citons à titre d’exemple l’orge qui s’est raréfié du fait du réchauffement climatique, entraînant des pénuries par endroits et des augmentations de tarifs pour tous les industriels l’utilisant comme matière premières, telles les distilleries et les brasseries.

Il est donc primordial de rester vigilant sur les cours des matières premières car en dehors des accusations de spéculations, il est cohérent de s’attendre à un déséquilibre des marchés pour le semestre en cours face à une crise sanitaire qui perdure et qui n’est pas encore sur le déclin comme espéré. Enfin, les tensions entre des pays comme la Chine, la Russie, les USA, ou encore les pays Européens avec le Brexit, risquent d’ajouter des difficultés à ce déséquilibre structurel de l’offre et de la demande dans de nombreux produits, services et, bien sûr, matières premières.

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