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La crise énergétique peut-elle faire grimper les taux de fret ?

Ce n’est plus un secret pour personne, les taux de fret durant la crise sanitaire ont fortement augmenté au point d’attirer l’attention des autorités de régulation. Les armateurs interpelés, notamment par le gouvernement américain, ont proposé des solutions pour apaiser les tensions et stabiliser les coûts du fret. Mais c’était avant le contexte géopolitique actuel.


Pourquoi les taux de fret pourraient flamber à nouveau ?

A première vue, le conflit entre la Russie et l’Ukraine ne semble pas impacter le trafic maritime outre mesure. Si l’on parle de géographie pure, effectivement, le conflit ne touche pas vraiment de routes maritimes si ce n’est celles de la Mer Noire. On pourrait de ce fait penser que le conflit ne va impacter qu’une petite zone du monde. C’est beaucoup plus complexe que cela.

Les tarifs maritimes dépendent de nombreux facteurs, dont l’équilibre géopolitique global. Or, le conflit fait grimper les cours de l’énergie et de nombreuses matières premières telles que les céréales, les engrais, l’aluminium, l’acier, le titane, le pétrole, le gaz, etc…

Cette augmentation se justifie par le fait que l’Ukraine et la Russie sont deux grands fournisseurs de ces matières et les sanctions infligées aux Russes, d’une part, et l’invasion de l’Ukraine, d’autre part, mettent à mal la production et le commerce de ces zones avec l’extérieur. Ceci génère une prévision de pénurie et force les pays importateurs à orienter leurs approvisionnement depuis d’autres provenances. Russes et Ukrainiens étant dans le trio de tête des fournisseurs pour un grand nombre de matières premières, la demande se tourne vers d’autres fournisseurs dont l’offre n’est guère extensible, la spéculation fait son travail et les cours flambent.


Comment se crée cette tendance ?

En parallèle à ces hausses directes sur les matières sensibles, des cours de matières non impactées directement font face à une hausse dûe à la spéculation du marché : ils subissent en tant que dommages collatéraux les hausses d’autres cours et sont ainsi impactés à leur tour alors qu’ils ne présentent pas de risque majeur de pénurie.

La conséquence générale est que non seulement nous faisons face à une pénurie de matières premières pour le industries, mais les coûts de fonctionnement énergétiques sont terriblement impactés à leur tour. Si nous constatons ces impacts au quotidien en tant que particuliers, les industries sont elles aussi largement impactées par la hausse des coûts de l’énergie. La Russie fournit l’énergie d’une bonne partie de l’Europe et cette énergie transite notamment par l’Ukraine et la Mer Noire via gazoducs et oléoducs. Seul le gazoduc Nord Stream 2 permet le transit direct de la Russie vers l’Allemagne par la Mer Baltique, mais il reste encore peu actif du fait de multiples recours juridiques.


Pourquoi les taux de fret pourraient malgré tout tendre à la baisse ?

L’impact énergétique est tel que de nombreuses usines ont décidé de tourner au ralenti et risquent de vendre à perte tant que les taux ne se seront pas revenus à des niveaux « normaux ». Ce ralentissement de production peut donc entraîner une diminution de la demande de transport. Dans le même temps, des prix de vente soudainement plus élevés pourraient produire un ralentissement de la consommation et, là aussi, une baisse de la demande de volumes à transporter.

En toute logique donc, si le prix de l’énergie augmente, e taux de fret devrait lui aussi être directement impacté, aussi bien pour le maritime que pour le routier et l’aérien. Cette hausse théorique pourrait cependant être compensée par un rééquilibrage offre-demande de transport, consécutive à une baisse des volumes transportés elle-même en lien direct avec un possible ralentissement combiné de la production et de la consommation.


Plus que jamais, les prochaines semaines et les prochains mois s’annoncent des plus imprévisibles !

Dans ce contexte, nous ne manquerons pas de vous tenir informés des évolutions qui impactent notre secteur.

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