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Géopolitique et crise sanitaire chamboulent une fois de plus la supply chain

Les nouvelles routes de la soie ont été mises en avant ces derniers mois lorsque la crise sanitaire a fortement ralenti la supply chain maritime. Les chargeurs, voyant les délais s’allonger et les taux exploser, ont pris d'assaut le ferroviaire espérant, malgré des taux élevés, que leurs marchandises arrivent à bon port… et rapidement.

Le maritime reste à ce jour l’épine dorsale de la supply chain. Mais, avec des volumes plus faibles, la solution ferroviaire permet de rallier l’Allemagne depuis la Chine en 15 jours contre environ 45 par voie maritime.


Le ferroviaire boudé par les chargeurs entraîne un déséquilibre de la supply chain

Cet engouement pour le ferroviaire entre la Chine et l’Europe est une aubaine pour la Russie qui voit une grande partie du circuit traverser son pays pour déboucher en Allemagne. Il n’existe pas d’autre alternative efficace en transport de marchandise pour relier par voie terrestre l’Asie à l’Europe, seule une voie routière contournant la Russie par la Turquie est possible, mais elle s’avère moins efficace en tous points que son concurrent ferroviaire.

Tout irait pour le mieux si la Russie n’avait déclenché une action militaire en Ukraine. Certes, le tracé ne passe pas par l’Ukraine, mais il passe par une Russie cible de multiples sanctions économiques.

Le rail, sollicité principalement par les chargeurs européens, et l’Europe s’étant placée du côté des Ukrainiens, c’est en toute logique que le service rail passant par la Russie ait été suspendu. Les raisons en sont multiples: risque sur les paiements, risque sur les délais, risque vis à vis de l’opinion publique pouvant boycotter les produits empruntant le rail russe, c’est en tout près d’un million d’EVP annuels qui doivent trouver une nouvelle route et c’est vers le maritime que les regards se tournent à nouveau.

Si le conflit qui a lieu en Europe de l’Est impacte au final peu la supply chain maritime globale, un ajout de volume dans une situation déjà engorgée risque à la fois de faire repartir à la hausse les taux de fret et augmenter des congestions portuaires déjà présentes et qui peinent à se résorber.


Une pénurie de containers neufs à prévoir ?

A cette problématique s’ajoute la crise sanitaire qui reste très présente. Tout récemment en Chine, des ports ont été replacés en confinement plusieurs jours suite à des clusters détectés au sein de leurs effectifs, occasionnant des retards sur de nombreuses escales. Il faut dire que ces derniers mois ont été particulièrement houleux pour l’approvisionnement en containers. Les remous engendrés par la crise sanitaire et ses multiples rebondissements ont altéré la disponibilité des boîtes sur le plan mondial. Congestion, hausse des prix, arrêts de productions, faillites d’entreprises, tous les rouages sans exception ont été impactés de près ou de loin. C’est une supply chain totalement déréglée qui continue péniblement à fonctionner dans un contexte toujours aussi instable.

Tout récemment, en plus des arrêts des terminaux, ce sont les usines de fabrication de containers qui vont être mises à l’arrêt pour répondre aux confinements annoncés de la ville de Shanghai et, ce, pour une durée initiale d’une semaine. Une fermeture de courte durée mais qui peut être prolongée si les tests ne sont pas concluants quant à la propagation de la COVID-19. Cette annonce est mise en place afin de ralentir le sursaut épidémique en cours. Précédemment, la ville de Shenzhen s’est elle aussi vue confinée durant une semaine et, pour l’heure, les villes de Nanjing, Qindao et Honk Kong sont également dans le collimateur des autorités orchestrant la campagne chinoise du zéro-COVID.

Les usines de fabrication de containers, qui sont situées dans les zones concernées, vont donc devoir mettre à l’arrêt leur production. Les transports routiers et les opérations portuaires devraient également être ralenties. Ce qui pourrait donc entraîner des difficultés d’approvisionnement pour les nouvelles productions de containers. Il convient donc d’anticiper des disponibilités réduites dans les prochaines semaines et, cela, pour un laps de temps indéterminé, le temps que les zones sortent de leur confinement, que les usines redémarrent et rattrapent le temps perdu et que les bateaux et les trains reprennent du service et embarquent les frets accumulés.

Nos équipes se tiennent également à votre disposition pour tout renseignement complémentaire à ce sujet.



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