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Conflit en Ukraine : Quel impact sur le cours des métaux ?

Plusieurs fois dans nos actualités nous avons évoqué l’envolée du cours de certains métaux depuis le début de la pandémie. Une puissante augmentation en grande partie dûe aux asynchronicités des confinements des pays, au lent redémarrage des unités de production et aux nombreuses difficultés d’approvisionnement qui sont apparues par la suite.

Les perspectives initiales sont positives mais mettent en garde contre une stabilité à la hausse plutôt qu’une chute des taux. Cette stabilité signifie donc que si les taux ne grimperaient plus, ils ne baisseraient cependant pas pour revenir à des chiffres pré-pandémie. Il y a toutefois un élément qui n’a pas pu être anticipé, c’est la géopolitique actuelle.


L’impact géopolitique

La géopolitique joue un rôle crucial dans la volatilité des taux, qu’ils soient monétaires ou des matières. Parfois le simple battement un événement mineur peut faire basculer un cours du jour au lendemain. Cette volatilité est d’autant plus grande et durable que l'événement est d’une ampleur importante. Et l’invasion des troupes russes sur le sol ukrainien est la mauvaise surprise de ce début d’année.

Outre les conséquences humaines et éthiques qu’engendre cet événement, le fait qu’un pays comme la Russie s’en prenne à son voisin ukrainien n’est pas sans conséquences sur les cours des matières. D’un côté nous avons un pays qui subit sanctions économiques sur sanctions économiques et, de l’autre, un pays qui subit un arrêt de son économie suite au conflit qui le touche de plein fouet.

L’Ukraine est essentiellement un pays producteur de céréales. De fait, l’impact du conflit touchera surtout les secteurs se fournissant en matières agricoles. En revanche, la Russie reste une plaque tournante majeure pour l’approvisionnement de certains métaux et les blocus vont directement impacter les prix des matières premières.

Selon Capital Economics, les principaux métaux impactés par le conflit seraient l’aluminium (déjà à son taux le plus haut jamais enregistré), le nickel ainsi que le palladium. Il faut dire que pour ces trois métaux, la Russie domine une majeure partie du marché. Pour l’aluminium, c’est le groupe russe Rusal qui est le second producteur industriel au monde. Pour ce qui concerne le nickel le pays en est le troisième producteur de minerai et le second raffineur derrière la Chine. Enfin, pour ce qui est du palladium, l'État russe contrôle à lui seul 50% du marché mondial.

Il faut également ajouter à cette liste, le fait que le cours du titane s’envole lui aussi et que ceci est en partie dû au fait que le premier fournisseur mondial de ce métal auprès du secteur aéronautique est la société russe VSMPO-Avisma.

Ce sont de nombreuses industries comme l’automobile ou l'aéronautique qui sont potentiellement affectées indirectement par le conflit. Au-delà des quelques semaines de stock disponible, si les tensions persistent, les industries concernées devront se fournir hors des canaux habituels et se confronter de fait à des taux bien plus élevés qu’à l’accoutumée. Ces mêmes industries qui, rappelons le, sont déjà fragilisées par les pénuries et augmentations tarifaires (coût du transport ou des composants électroniques par exemple).


A l’heure actuelle il est difficile d’établir la moindre prospective sur l’état du marché dans les prochaines semaines ou dans les prochains mois. La situation est imprévisible et les experts peinent à déterminer des tendances. Avant l’éclatement du conflit, les estimations étaient relativement positives même si la tendance restait haussière. Malheureusement, dans le contexte actuel, toutes les projections sont devenues caduques.

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