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Baisse du cours du cuivre : une fausse bonne nouvelle ?

Ces derniers mois ont été rudes pour les cours des matières premières et dans de très nombreux secteurs. Cette hausse soudaine des taux a complètement déséquilibré l’économie, au point de mettre à l’arrêt et en danger des pans entiers de l’économie, en particulier le BTP.

Ces augmentations ont provoqué un changement dans le comportement des investisseurs qui sont désormais positionnés sur une politique attentiste. Une attitude compréhensible mais qui provoque d’énormes remous dans les secteurs les plus concernés.


Le cuivre en baisse…

Métal très prisé et aussi très impacté par les augmentations des taux, le cuivre a fait un bond à 10 730$ la tonne en mars 2022, atteignant un pic inédit qui a contraint de nombreux acteurs exploitant ce métal à mettre en stand-by leurs approvisionnements. Mais tout récemment, le métal rouge a dégringolé de près de 30% passant sous la barre des 7 000$ lors de la dernière séance du London Metal Exchange (LME) le 15 juillet. Le cuivre n’est d’ailleurs pas le seul concerné puisque le nickel a chuté de 7%, l’aluminium de 16% et le zinc de 18%, un phénomène qui s’étend donc à de nombreux métaux.

Pour autant cette baisse n’est pas nécessairement à prendre comme une bonne nouvelle mais plutôt comme un très court répit. La chute du cuivre (et des autres métaux) est principalement due au fait que la demande s’est effondrée en réponse aux ascensions spectaculaires des cours de ces derniers mois. Avec le conflit en Ukraine et le retour de la pandémie en Chine et à la mise en place de sa politique stricte du zéro-Covid, couplée à une crainte de récession économique, la demande globale a ralenti ce qui a entraîné cette chute des cours.


… signal d’alarme sur la croissance ?

Avec cette baisse des coûts des matières premières, nous assistons peut être en réalité à un rééquilibrage des prix, après une envolée des cours qui tenait plus de la spéculation que de la réelle disponibilité de ces matières sur les marchés. Même si nous savons que les prix des matières extraites du sol sont inexorablement appelés à croître, la hausse brutale de ces derniers mois ne présentait pas de caractère rationnel.

Mais si cette baisse des cours du cuivre est liée à une crainte des investisseurs d’une entrée en récession, ceci n’est alors pas une bonne nouvelle en soi puisqu’elle suppose une baisse de la consommation et, ainsi, un ralentissement économique global. Tant que la conjoncture actuelle, aussi bien sur le plan sanitaire que géopolitique, ne sera pas apaisée et que les différents acteurs n’auront pas relancé leurs projets (et donc leurs investissements), il est à craindre que l’économie restera en déséquilibre malgré des cours des matières en baisse.

Assistons-nous à un retour à des taux moins absurdes, qui viendra possiblement limiter l’inflation à court terme ? Mais qui peut également être le signe d’un ralentissement économique global en gestation.

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