Les taux de fret n’en finissent plus de baisser. Une tendance qui se généralise sur tous les axes et une chute qui se poursuit encore aujourd’hui. Une première baisse de l’ordre de 8% avait été constatée la première semaine de septembre, mais la baisse de cette semaine du 16 septembre semble tenir désormais des 13%.

La cause de cette chute est multiple : les taux sont très sensibles au moindre remous du secteur. Actuellement, c’est une grève annoncée de très grande ampleur en octobre aux États-Unis qui force les anticipations par son impact prévisible sur la chaine d’approvisionnement.

C’est pourtant un phénomène inverse qui était redouté, notamment avec les navires obligés d’éviter le canal de Suez à cause des attaques houthis, ou encore de Panama qui était quasiment à sec. Finalement, le canal de Panama reprend son activité et, du côté d’Aden, les compagnies ont pris le pli et se sont organisées pour éviter Suez sans impacter durablement leurs plannings. Ce sera au final une grève entre les dockers de la côte Est américaine et du golfe du Mexique qui pourrait faire basculer les taux de fret vers une nouvelle baisse spectaculaire.

Une affaire qui ne démarre qu’à peine. Rappelons-nous qu’en 2023, une grève massive des dockers californiens avait durablement impacté le trafic de la zone, mais aussi entraîné de très nombreux retards sur d’autres axes, victimes collatérales de cette grève. L’issue de ce conflit ne s’est véritablement confirmée qu’après une année de lourdes négociations, pour aboutir à un retour au calme qui n’en reste pas moins très fragile. Ironie de la situation, lors de la grève de 2023, tous les navires étaient redirigés sur la côte Est, c’est désormais l’inverse qui tend à se produire, sous réserve que ce conflit ne prenne pas une ampleur nationale.