Nous l’avions constaté il y a encore quelques mois, les cours de matières premières, dont les métaux, avaient atteint des sommets jusqu’alors inégalés. La faute à la crise sanitaire qui avait engendré les remous logistiques et les pénuries de containers que l’on a décrit à maintes reprises. Une forte houle qui impacta les cours de matières soit par le biais d’une demande supérieure à l’offre disponible, soit à travers la spéculation des acteurs économiques, fortement sensibles aux fluctuations du marché.

Une des matière les plus prisées, et ayant été fortement impactée par cette hausse de coût, l’aluminium, a entamé une baisse imprévue depuis plusieurs jours.

Cette baisse est en grande partie liée aux hausses énergétiques, issues notamment du conflit entre la Russie et l’Ukraine et dont les dommages économiques collatéraux touchent tout ce qui est en lien avec les besoins en énergie. Les sanctions économiques ont fermé le marché de l’Europe à la Russie qu’elle fournissait abondamment en énergie avant le conflit. L’Europe cherche donc à se fournir par ailleurs, faisant grimper les factures d’approvisionnement, au point que des usines ont décidé de ralentir, voire de mettre à l’arrêt, leurs productions ou de modifier leurs chaînes d’approvisionnement pour diminuer les dépenses énergétiques.

Ce ralentissement économique crée une inversion offre / demande sur certaines matières et c’est ainsi que le cours de l’aluminium tend à baisser grâce ou à cause de l’incertitude croissante de la demande.

Une baisse opportune mais qui reste toutefois à surveiller de près tant l’économie mondiale reste sensible